Un théâtre qui se rêve lui-même

Le metteur en scène François Tanguy, tout à la fois peintre, scénographe et dramaturge, est mort à l’âge de 64 ans, avons-nous appris mercredi 7 décembre 2022. Ce texte en forme d’hommage est un cheminement dans son œuvre et rassemble quelques sources et souvenirs.

Tanguy tenait d’une main celle des universitaires, essayistes, architectes, journalistes, intellectuel.le.s les plus exigeant.e.s, et de l’autre main celle des artisans, technicien.ne.s, constructeur.rice.s, régisseur.se.s, créateur.rice.s les plus complices. Ce n’est pas le seul paradoxe du Théâtre du Radeau : nous y parlons de cirque mais aussi de quatrième mur, de labyrinthe et de clairière, de lanterne magique et de faux-jour, d’art populaire, de musique et de textes savants… Plus Emmaüs que réseaux sociaux, mais jamais passéiste. Tanguy est ancré dans le passé, certes, mais un passé “moderne”, aux aguets, qui ne demande qu’à revivre, modeste et pauvre, mais guerrier, vif, beau et vaillant. Ses liens fidèles et profonds, dans la lignée de Kantor, avec une certaine idée de l’art moderne (Spoerry, Arman, Dubuffet, Beuys, arte povera, …), sa volonté dans l’acte constructif de légèreté, de réemploi et de récupération, tout chez lui rentre en résonance avec les nouvelles générations de metteur.se.s en scène et scénographes (Camille Boitel,

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