Dans le crépuscule d’un soir sans écran, l’eau devient surface. Invisible à l’œil nu quelques secondes plus tôt, elle s’élève, fine et dense, jusqu’à devenir un véritable rideau liquide.
Et c’est là que la magie commence. Des lasers puissants viennent y projeter motifs et figures, en exploitant le moindre grain d’humidité pour y déposer de la lumière.
Ce que vous voyez ici, ce n’est pas un simple jeu de fontaines et de faisceaux, c’est une ingénierie de spectacle. Un système de pompe à haute pression pulvérise une fine brume, calibrée pour créer un demi-cercle parfaitement uniforme. Derrière, des projecteurs et lasers calculent l’incidence idéale pour que l’image reste nette, lisible… et en suspension dans l’air.
Ce que permet cette technologie :
- Une toile invisible qui n’existe que quand on l’active – idéale pour surprendre ;
- Des projections laser très contrastées, visibles de jour comme de nuit ;
- Une compatibilité vidéo, avec du contenu diffusé comme sur un écran géant ;
- Un système de brouillard stabilisé, souvent géré par contrôle DMX, pour s’adapter aux vents et à l’humidité ambiante ;
- Une synchronisation avec le son et d’autres effets scéniques (flamme, musique, drone, …) pour créer des expériences multi-sensorielles.
Dans un monde saturé d’écrans LED, les water screens sont des paradoxes technologiques : à la fois primitifs (eau + lumière) et spectaculaires. C’est parce qu’ils réintroduisent une forme de poésie dans la technique et que cette poésie devient un support d’innovation visuelle.