Marthaler, libre comme l’air
À l’intérieur d’une délicate chimère architecturale, avec la minutie de l’entomologiste, le metteur en scène suisse déploie une nouvelle fois avec sa pièce Le Sommet son théâtre fin, absurde et mélancolique.

Une cabane avec un sommet
Le Sommet fait partie des “capsules” de Marthaler, comme le vaisseau spatial de Mir nämeds uf öis (Zurich, 2017, scénographie de Duri Bischoff) ou le mini-sanatorium accessible par une télécabine de Platz Mangel (Zurich, 2007, scénographie de Frieda Schneider). Marthaler réduit la voilure : comparons les m3 de l’espace monumental de Murx den Europäer!(1) aux m3 du Sommet !
Duri Bischoff : La première idée, le commencement, c’est le titre. Le concept principal, c’est le rocher. C’est comme si on avait posé la cabane au sommet de la montagne. La deuxième idée, c’est l’endroit : une cabane avec un sommet. Marthaler commence toujours avec l’endroit. Après commence le travail des répétitions : les