Le Troisième Reich

Je ne travaille pas avec un texte mais avec “un” mot. Ce mot devient une porte. Il faut trouver l’exactitude de la formule de ce mot. On peut travailler avec la lumière, avec la scénographie, avec les corps, mais c’est “le” mot qui importe.(1)

Un lieu théâtral inédit

Pourquoi jouer Le Troisième Reich dans une salle de théâtre alors que tout, dans cette installation vidéo et sonore qui projette à une vitesse effarante, un par un, 12 000 mots (environ un cinquième des noms communs d’un dictionnaire français) pendant 35 minutes sur un écran géant, nous ramène à la salle obscure et au cinéma ?

- Tout d’abord pour y jouer un prologue devant l’écran, une courte forme performative qui ressemble à une crescita (croissance) qui accompagnait certains épisodes de la Tragedia Endogonidia, avec un énigmatique “kit castelluccien” : bruit de bottes en plastique, échine animale, cape de caoutchouc, vinyle rouge sur platine, bougie, … Brève action symbolique qui va bientôt être balayée par le souffle de la machine ;

- Pour la distance imposée par le proscenium : les premiers rangs se trouvent à une dizaine de mètres de l’écran. Au regard de la violence à venir, il n’est pas

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