Un projet singulier et dans l’air du temps vient de naître au Théâtre de la Cité à Toulouse. Les Halles de la Cité ont été imaginées par un trio de restaurateurs. Un bar assorti de halles gourmandes, le tout dans l’enceinte d’un théâtre. L’espace existait, il suffisait d’y penser. En quelques aménagements, le tour est joué. Le résultat est fort joyeux et de grande qualité. Un lieu de vie où chacun peut trouver son bonheur, une belle cave et des produits frais.
Concept
Il s’appelait Théâtre national de Toulouse, il est devenu Théâtre de la Cité avec l’arrivée récente du metteur en scène Galin Stoev. C’est un lieu historique en plein cœur de ville. Un lieu qui porte les traces de la décentralisation théâtrale. Un lieu où ont toujours été accueillis les grands noms de la scène européenne. Pas surprenant donc que Galin Stoev et son équipe, dont le brillant Stéphane Gil, aient souhaité que l’accueil y soit chaleureux. À tous les étages, dans cette maison, le visiteur se sent considéré. Les artistes tout d’abord, car un joli système de création/production s’est mis en place, transformant le lieu en une pépinière de résidences et d’expérimentations artistiques au sens large. Pour affirmer cette place des artistes au centre, un étage entier a été réhabilité pour donner place à une poignée de chambres parfaitement aménagées. Les spectateurs ne seront pas en reste de ces attentions toutes particulières. Ils ont souhaité créer un lieu de vie où chacun peut se restaurer selon ses désirs. Et pour réaliser l’affaire, ils ont fait appel à trois restaurateurs expérimentés. Louis Ferrer, avec lequel nous avons conversé, dirige déjà le restaurant Le Cosmopolitain avec François Lalo et Olivier Boucastel tient les rênes de l’Illustre. “Au départ, le projet était celui de créer un endroit sympathique pour prendre un verre et se restaurer dans l’enceinte du Théâtre à l’issue des spectacles. Et puis cette idée des Halles a germé progressivement. Nous avons réfléchi avec Gaël Rovira à l’aménagement possible et avons créé des loges, où l’on peut trouver tous les produits, assorties de grandes tables. Nous nous sommes inspirés de ce qui se fait en Espagne. On peut choisir d’emporter ou de rester sur place. Les clients vont directement dans les loges choisir leur plat et se mettent à table. En parallèle, il y a un grand bar avec une carte des vins complète. Les loges sont louées à des commerçants du marché Victor Hugo et nous nous occupons du bar.” Les Halles sont ouvertes depuis un petit mois et le pari semble parfaitement réussi. Gastronomie et culture réunies sous un même toit, chaque jour de représentation et plus si affinités (du mercredi au samedi de 18 h à 2 h). Le palais y est comblé, du stand marée à celui du terroir, à des prix plus que corrects et le désir de terminer tranquillement en prenant un verre dans un endroit charmant l’est tout autant.
Les cartes
La carte mêle donc habilement tacos bœuf, poulet ou crevettes/ananas, bulots aïoli, huîtres, fromage de brebis, huile d’olive, romarin, rillettes d’oie, plateaux de sushis, pastéis de nata pour ne citer que quelques exemples, le tout entre 5 et 10 €… Une carte des vins choisie allant des vins de région aux Bourgogne, vins de Loire et Côtes-du-Rhône pour les rouges, Viognier, Mâcon Loché, Petit Chablis pour les blancs et quelques beaux flacons Nuits-Saint-Georges Les Brûlées “Lequin”, Côte-Rotie Xavier Mourier “Pierre Blanche”. Une poignée de cocktails et un champagne valeur sûre Veuve Cliquot. Louis Ferrer avoue qu’il n’a pas nécessairement été simple de convaincre les commerçants de partir dans l’aventure mais que tout le monde est aujourd’hui enchanté du résultat. Les maisons sont solides et respectées pour la qualité de leurs produits. Et l’alchimie s’est créée. La marée, dinette, street food, sushis, gourmandises, terroirs, … Le Cabanon, Sushi Yoshi, Maison Samaran, Maison Garcia charcutiers, la crèmerie Garcia. Beaucoup en provenance du marché Victor Hugo. L’idée est simple et vraiment novatrice. L’amplitude horaire d’ouverture est adaptée. Tous les produits sont de qualité. Cela permet également au Théâtre de prévoir des pots de première et de dernière au gré de l’humeur et d’ouvrir le Théâtre au monde extérieur. Aucun doute, une nouvelle ère s’est ouverte, avec des esprits délicats et raffinés. Aucun doute, les Halles de la Cité deviendront bien vite un incontournable de l’hyper-centre toulousain.
Exemple de carte
Terroir
- Cacciatorini (saucisson italien) : 2 € pièce
- Rillettes d’oie : 5 € les 100 g
- Gorgonzola : 7 € les 100 g
- Chèvre frais : 5 € les 100 g
Dînette
- Bocal de légumes grillées : 4 €
- Focaccia : 6 €
- Foie gras & toasts : 7 €
- Cocotte de mamie : 9 €
Street food
- Nachos fromage, guacamole, salsa : 2,50 €
- Tacos bœuf : 6 €
- Tacos poulet : 6 €
- Tacos crevettes/ananas : 6 €
La Marée
- Soupe de poissons : 5 €
- Tartare de saumon, avocat, coriandre : 6 €
- Brandade de morue : 8 €
- Bulots aïoli : 8 €
- Assiette de rillettes de la mer : 10 €
Sushis
- Yakisoba (nouilles sautées au poulet) : 5 €
- Gyoza poulet x 6 : 9 €
- Ebi tempura (crevettes panées) x 6 : 9 €
- Plateau de sushis : 10 €
Gourmandises
- Comptoir à crêpes
- Pastéis de nata
- Pâtisseries