Un billet d’humeur de Sébastien Riou

Quand j’ai commencé à “faire du son” à la fin du siècle dernier, je me suis vite rendu compte qu’il allait d’abord falloir apprendre à souder. Partout où j’essayais de travailler, il y avait un type (à l’époque 50 % de femmes dans le métier, ce n’était pas un objectif, c’était une bonne blague) assis à une table de fortune, penché sur une machine ouverte devant lui et de la fumée autour des oreilles. Ampli, micro, DI box, boîtier de patch, préampli, console même ! Tout y passait, tout tombait en panne et tout se réparait. Sur place. Dans le noir. Parfois un élément du système de sonorisation ne portait même pas la marque du reste des appareils : c’était une création maison d’un technicien de la boîte. Tant qu’il y avait du son qui sortait des enceintes avec un peu de toutes les fréquences audibles dedans, personne ne pleurait. Et pour tout vous dire, cela sonnait des fois mieux que l’original. Les “lighteux” n’étaient pas en reste, faut pas croire : si c’était plutôt