Un billet d’humeur de Sébastien Riou
J’ai reçu un beau cadeau à Noël : une place pour aller écouter Brad Mehldau en solo près de chez moi. J’adore ce pianiste, improvisateur virtuose capable de jongler entre blues et musique sacrée sans perdre une seconde sa légitimité et sa sensibilité, je vous le conseille. J’y vais tout seul, c’est mon kif. Il joue ce soir dans une salle que je connais bien pour y avoir souvent travaillé, un auditorium prestigieux de 999 places inauguré en 2004.
Le siège que l’on m’a attribué répond comme les 998 autres aux injonctions des scénographes contemporains : acoustique sans faute et vue imprenable sur la totalité du plateau ! C’est un amphithéâtre à la grecque, tout en bois, très haut de plafond avec un gradin unique à faible pente, largement ouvert sur une scène tangente relativement modeste. Même quand la salle est pleine, comme c’est le cas pour cet événement attendu par de nombreux mélomanes, je vois en effet bien l’ami Brad. De dos. Et oui,
