Quels enjeux pour la direction technique ?
Certains sites offrent un cadre esthétique incomparable pour y tenir un festival. Parmi eux, certains avaient précisément été choisis il y a environ 2 000 ans pour y construire des infrastructures capables d’accueillir de grandes foules. En France, le Théâtre antique d’Orange, celui de Vienne, de Lyon-Fourvière, d’Arles ou encore l’amphithéâtre (arènes) de Nîmes sont des vestiges du passé mais aussi des scènes où s’exprime la culture contemporaine. Leur architecture grandiose enrichit les spectacles, mais leur usage actuel pose des défis. Les lieux conçus et construits pour accueillir du public il y a 2 000 ans sont-ils adaptés aux activités culturelles contemporaines ? Quels aménagements est-il possible d’y réaliser ? Comment concilier conservation du patrimoine et ouverture au public ?
Le public antique
À la fin de l’Antiquité, les Romains ont bâti de nombreux édifices pour y accueillir un large public venu assister à différents types d’événements (courses, combats, épreuves athlétiques, spectacles). La construction de cirques, stades, théâtres, odéons, amphithéâtres s’est développée dès la période républicaine (de -509 av. JC à -27 av. JC) et jusqu’à la fin de l’Empire (de -27 av. JC à +476 apr. JC).