Transformer l’Accor Arena en aquarium géant, c’est magnifique pour le public. Pour l’équipe technique, c’est un défi de haute voltige (littéralement).
Petit contexte : nous sommes sur la tournée de Julien Doré. La scénographie a pris le pari d’immenses structures gonflables (type Airstage) qui survolent la fosse.
Visuellement, c’est fluide. Techniquement, c’est du sport.
Ce qu’on ne voit pas ici, c’est la complexité du pilotage en milieu clos. Faire évoluer des objets volants de cette taille (probablement hélium + propulsion RC) au-dessus d’une foule demande une maîtrise totale de l’aéraulique de la salle.
Le pire ennemi ici ? La climatisation et la chaleur humaine. Les techniciens doivent gérer les courants d’air thermiques qui peuvent déstabiliser les « baleines » à tout moment. C’est un pilotage de précision, souvent assisté par un système de tracking, pour éviter la collision avec le gril technique ou… le public.
Ajoutez à cela le travail de la lumière : notez l’usage des beams et de la fumée pour créer cette texture « sous-marine » et masquer le plafond technique. On perd totalement la notion d’échelle et de plafond.
Une masterclass de scénographie immersive qui prouve qu’on peut encore surprendre en Arena.
Bravo aux pilotes et aux riggers qui gèrent ce ballet chaque soir.





