Une cérémonie sensorielle
Lors de l’article sur L’Absolu dans le Silo de Boris Gibé (AS 231), nous avions été frappés par cette démarche singulière où la création du spectacle nécessitait la pensée de son lieu dans sa totalité, afin de répondre à la dramaturgie et à la performance qui s’y produiront. Chose exceptionnelle, Boris Gibé construit à chaque fois son lieu ; et avec Anatomie du désir, nous sommes conviés à assister, dans un univers métaphysique, à la cérémonie de la dissection d’une Vénus anatomique et à nous connecter avec le cosmos afin de réinventer le désir.

L’architecture du lieu
L’accès au lieu de représentation est une mise en condition du public. Cette fois, Boris Gibé investit un chapiteau de cirque, presque traditionnel, en revendiquant l'évocation du risque pris en direct et le lien particulier que cela crée avec le spectateur. “L’endroit du cirque, c’est montrer du vrai. Quand on marche sur un fil, on peut