L’Opéra du Capitole de Toulouse exploite les récentes évolutions de Modulo Pi pour Mefistofele

Au cours de l’été 2023, l’Opéra national du Capitole de Toulouse a accueilli Mefistofele, un opéra adapté de la célèbre tragédie de Goethe. Mis en scène par Jean-Louis Grinda, l’opéra se déroulait au sein d’une conque installée sur la scène et sur laquelle était projetée la création vidéo d’Arnaud Pottier.

Avec 15,75 m de large à sa base, 8,70 m de large à son extrémité haute, et une hauteur dépassant les 9 m, l’imposant quart de sphère occupait la totalité de l’espace scénique, faisant office de décor immersif pour les artistes présents sur scène. Pour assurer la diffusion de la création vidéo, les équipes ont fait appel aux toutes dernières évolutions du média serveur de Modulo Pi, et en particulier ses outils d’étude de projection et son module d’autocalibration de vidéoprojecteurs.

Si un tel décor offrait une parfaite immersion au cœur de l’œuvre tout au long des 3 h que durait l’opéra, sa mise en place a posé plusieurs défis aux équipes chargées de la production audiovisuelle. Pierre-Emmanuel Triffault, responsable audiovisuel à l’Opéra du Capitole, explique : “Toute la problématique venait de la forme de cette surface de projection. Comment avoir une puissance lumineuse suffisante pour couvrir de façon homogène cette surface courbe, et comment positionner les projecteurs sachant que nous avons des chanteurs sur scène et que les projecteurs ne doivent être ni trop bruyants, ni projeter sur leurs visages ?”.

Cet opéra accompagné de sa mise en scène vidéo s’était déjà produit à l’Opéra de Monte-Carlo. Mais son dispositif de projection alors utilisé était très contraignant et ne pouvait être reproduit. Sur les conseils de Renaud Gindre, consultant vidéo sur le projet, l’équipe audiovisuelle de l’Opéra du Capitole s’est tournée vers une solution intégrant le média serveur Modulo Pi, dont les outils d’implantation et de simulation ainsi que le module d’autocalibration de vidéoprojecteurs ont permis de s’affranchir de beaucoup de contraintes, tout en simplifiant l’installation et l’exploitation.

Alors que la configuration initiale recommandait d’utiliser 4 projecteurs vidéo de 30 000 lumens avec un placement haut et en bas nécessitant de croiser les faisceaux et de tordre les images, l’étude de projection réalisée dans Modulo Kinetic a permis de simplifier le setup tout en garantissant une puissance lumineuse optimale. L’étude de projection a ainsi permis de sélectionner 4 projecteurs EB-PU2216B d’Epson avec une puissance de 16 000 lumens, afin de réaliser une image de 3 144 x 1 200 pixels.

En important un nuage de points du Théâtre dans Modulo Kinetic et en simulant nos projecteurs, nous nous sommes rendus compte que nous pouvions finalement placer nos 4 VP alignés sur le pont, au niveau de la partie la plus haute du décor, et que l’outil autocalibration allait ensuite faire le warp que nous, techniciens, nous n’étions pas capables de faire”, explique Pierre-Emmanuel Triffault.

Une fois le choix et l’implantation des projecteurs validés, l’autre défi consistait à projeter une image uniforme sur le quart de sphère et sa surface courbe. Grâce au module d’autocalibration des projecteurs, une option simplement ajoutée au Modulo Player dont l’Opéra est équipé depuis 2017, les zones de recouvrement et le travail de déformation, éléments particulièrement complexes pour les surfaces courbes, ont été automatiquement calculés en quelques minutes.

Nous faisons face à des temps de montage très serrés avec différents corps de métiers. Sur les phasages dans l’opéra, ce sont d’abord les équipes machinerie et décors qui interviennent, puis la lumière et la vidéo arrive en dernier. Grâce à l’étude d’implantation réalisée au préalable, les projecteurs étaient installés en un après-midi. L’outil d’autocalibration nous a permis de régler le mapping en 4 minutes plutôt que d’y passer une journée”, relève Pierre-Emmanuel Triffault.

Pendant les répétitions, le travail de création vidéo a pu être testé et évoluer en live grâce à un flux NDI reçu par Modulo Player, permettant ainsi une prévisualisation des vidéos mappées sur la conque. Alexis Gérard, responsable de la production du spectacle, commente : “La prévisualisation en NDI depuis After Effects en réseau, c’est un argument qui a frappé fort chez le vidéaste. J’ai pu avoir plus de 30 versions différentes pour une même vidéo. S’il avait fallu les exporter, ça aurait pris un temps fou”.

Enfin, les fonctions d’automation de Modulo Player ont été utilisées pour piloter les shutters des vidéoprojecteurs. Grâce à des tâches programmées dans le média serveur, les shutters se fermaient automatiquement lorsque la scène devait passer au noir complet, évitant ainsi les noirs vidéo des projecteurs.

Crédits

Mise en scène : Jean-Louis Grinda

Décors et lumières : Laurent Castaing

Images : Arnaud Pottier

Consulting vidéoprojection : Renaud Gindre

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