Rénovation du système de pilotage des cintres
Toutes les photos sont de © Patrice Morel
Aujourd’hui tout paraît simple. Mais l’automatisation des cintres informatisés, qui remontent aux années 90’, ne laissait guère de possibilité aux futurs acquéreurs. Nobel, Soneria, Bytecraft, seuls quelques constructeurs étaient en capacité de répondre à des marchés de travaux aussi conséquents. Michel Noir et les équipes de la Ville de Lyon lancent, en 1992, un concours visant à rénover intégralement l’Opéra de Lyon. Remporté par l’équipe de Jean Nouvel, ce marché de travaux fut l’occasion d’intégrer un des premiers systèmes d’exploitation des cintres à partir de moteurs électriques asynchrones à variation de vitesse pilotés par automate.

Grande salle du Théâtre du Capitole à Toulouse (TC)
Bref historique
– Rénovation de l’Opéra de Lyon en 1992
Propos recueillis auprès Michel Cova, scénographe
Michel Cova : Il faut toujours respecter l’enchaînement des choses et c’est bien à Lyon que Bytecraft(1) fera ses premiers pas en France avec son système de pilotage. Nombreux sont ceux qui emboîteront le pas, dont le Théâtre du Chatelet et le Théâtre du Capitole à Toulouse.
Le concours fut remporté par Jean Nouvel et Emmanuel Cattani, assisté par Jacques Le Marquet en tant que consultant. L’étude scénographique fut confiée initialement à l’architecte Michel Seban. Au vu des difficultés de communication entre la Ville de Lyon, la direction de l’Opéra et les doutes émis par les équipes de cintriers sur les préconisations initiales, il a été décidé de faire appel au scénographe Michel Cova qui, dans un premier temps, ne souhaitait pas intervenir en tant que BET mais plutôt comme consultant scénographique auprès de Jean Nouvel.
Michel Cova : Je suis arrivé un an et demi avant l’ouverture. J’ai monté dans l’urgence une petite équipe. Nous avons immédiatement repris la totalité du Cahier des clauses techniques particulières et proposé de remplacer les douze porteuses électriques prévues à l’origine par soixante équipes frontales automatisées complétées par une série de treuils ponctuels mobiles à variation de vitesse. Face à la production d’œuvres d’envergures majeures, il allait de soi qu’un si grand nombre d’axes à mettre en œuvre et à contrôler simultanément ne pouvait être opérationnel sans un minimum d’assistance. Il fallait préconiser, à dessein, un système de pilotage des axes le plus fiable possible et c’est ce que nous avons fait avec le système de pilotage Bytecraft (State Automation).

Grande salle de l’Opéra de Lyon (OL)
En 1992, à l’issue de la déconstruction, seuls les murs historiques et le foyer ont pu être conservés. Selon Michel Cova, “le tirage direct par moteur sans contrebalancement n’était pas envisageable. Le système aurait imposé des moteurs et des armoires de commande de tailles démesurées. […] Il n’était pas concevable de réduire la largeur de la cage de scène pour obtenir la course totale des contrepoids”. Il a finalement décidé de recourir à un dispositif alternatif consistant à installer des équipes frontales contrebalancées palanquées motorisées. La course des paniers de contrepoids, réduite à 11 m, aura permis de limiter l’emprise du guidage à la partie haute de la cage de scène, laissant libres les parois latérales et les dégagements à l’approche du plateau.
– Motorisation des cintres au Capitole
Propos recueillis auprès de Philippe Pianetti et Frédérick Siauve, chefs de projets bc CAIRE
Michel Cova : Nous avions là encore un problème d’emprise, mais nous avons pu résoudre les choses différemment. Il était impossible de trouver au sein de la cage de scène le moindre espace disponible pour l’installation des chambres acoustiques destinées aux équipements des motorisations. Nous avons réussi à faire accepter la modification de la toiture du Théâtre en surélevant et en reprenant la charpente.

Décor en place au théâtre du Capitole
La nouvelle construction, adossée côté jardin à l’extérieur de la cage de scène, est pratiquement invisible depuis l’extérieur. Ce volume accueille l’imposante structure porteuse en acier où sont installées les quatre nappes de treuils à trancanage superposées (en tirage direct sans contrebalancement). Cette infrastructure à une emprise totale sur les deux derniers niveaux du bâtiment.
Philippe Pianetti : Le système d’équipe actuel est plutôt unique en son genre. Le remplacement de l’ancien système de machinerie avait déjà été effectué par la société bc CAIRE entre 2003 et 2004. L’opération comprenait la dépose complète des équipes manuelles équilibrées et d’un gril unique encombré par le pouliage. Lors de la déconstruction, seuls les murs avaient pu être conservés mais la cage de scène historique a conservé ses caractéristiques dimensionnelles d’origine, un des principaux défauts des opéras de centre-ville.

Cage de scène en exploitation, éléments de décors appuyés (TC)
Les deux systèmes de pilotage
Les deux marchés de travaux ont été remportés par l’entreprise mandataire du groupe Baudin Chateauneuf, bc CAIRE. Clémentine Lebret, de l’agence de scénographie Artsceno, est intervenue auprès de l’équipe de maîtrise d’œuvre à Lyon en tant que scénographe. La maîtrise d’ouvrage a été pilotée par la Ville de Lyon sans AMO. L’appel d’offres a été publié pour les entreprises en avril 2020 avec un engagement des phases de travaux à l’été 2021 et une livraison prévue en septembre 2021.
Clémentine Lebret : Depuis la rénovation complète de 1992, l’Opéra de Lyon dispose d’un système totalement inédit puisqu’il s’agit, à ma connaissance, d’un des rares, et même peut-être du seul, système de machinerie réalisé à partir de systèmes d’équipes motorisées contrebalancées palanquées. L’équipe d’Artsceno et moi-même avons réalisé un premier diagnostic en avril 2019. Le constat fut sans appel et conforta le point de vue de la maîtrise d’usage de l’Opéra.
À Toulouse, les choses furent légèrement différentes. Benoît Becret, directeur technique en place à l’époque, avait contacté Thierry Guignard afin de lui faire part du projet de rénovation du pilotage des cintres. Face à l’ampleur de la tâche, Thierry Guignard se verra confier une mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage. Toulouse Métropole lance l’appel d’offres pour la désignation d’un AMO en janvier 2021 et la candidature officielle de Thierry Guignard sera retenue le 5 juillet 2021. L’entreprise mandataire bc CAIRE fut missionnée le 20 janvier 2022 pour une montant de 1 433 173 € HT. Benoît Becret quitte Toulouse pour le Théâtre des Champs-Élysées et c’est Rémi Vidal, ancien directeur technique du Théâtre de la Ville à Paris, qui lui succéda. Le service de direction technique pilotera l’ensemble des opérations en tant qu’équipe de maîtrise d’œuvre. À titre de comparaison, le marché de travaux de rénovation du système de pilotage des cintres pour la Ville de Lyon, remporté par l’entreprise bc CAIRE, s’élevait à 1,5 M€ HT.

Pupitre principal double écrans CAT562 Waagner Biro (TC)
Les deux installations avant travaux
Sur ce point, scénographes, mainteneurs, services de génie scénique, de directions techniques et équipes de cintriers partagent le même constat. Jean-Luc Ponzio, responsable génie scénique à Lyon, nous explique : “Il y a toujours eu des petits dysfonctionnements sans gravité qui se sont améliorés au fil du temps avec les mises à jour du logiciel. Les pupitres fonctionnaient sous Windows XP, les automates sous Linux. Les anciens pupitres Status VI Console et le logiciel State Automation étaient très attractifs pour l’époque. Ils permettaient de gérer de manière très fiable de nombreux paramètres. Les capacités d’affichage étaient limitées mais ne posaient pas de difficultés particulières aux utilisateurs. Encore une fois, les problèmes se situaient bien plus dans la relation entre les pupitres et le logiciel, et la chaîne électromécanique de commandes et de contrôles de sécurité. Le phénomène altérait le rendu du fait de bugs totalement inexplicables auxquels venaient s’ajouter des problèmes sur les systèmes de pesons qui étaient d’une fiabilité et d’une précision toute relative”.

Treuils à trancanage à vitesse variable (TC)
– Altération du SAV au fil du temps
Là encore, le constat sur le retour d’expérience avec le constructeur (devenu entre-temps State Automation) est unanime : le suivi des deux installations s’est altéré au fil du temps jusqu’à pratiquement disparaître en 2019. Tous relatent les difficultés d’approvisionnement en pièces détachées et des composants destinés à remettre en état les cartes d’axes, au demeurant très fiables. Un certain nombre de pupitres avait été écarté puis, pour certains d’entre eux, désossés afin de produire des pièces détachées.
Clémentine Lebret : À l’époque, les treuils ponctuels mobiles avaient été livrés par Scenetec. Dès leur mise en service, ces modèles présentaient un grand nombre de pannes aléatoires, provoquant des arrêts d’urgence et des blocages intempestifs. Malgré des investigations poussées, personnes n’a vraiment été en mesure de trouver l’origine de ces défauts.

Gril de marche, palans motorisés additionnels (TC)
Vincent Garcia est machiniste cintrier au Théâtre du Capitole et nous explique : “Nous nous sommes finalement retrouvés avec un système de pilotage pour ainsi dire mourant, avec des difficultés de compréhension des pannes au SAV en Australie, du fait de la langue parlée ou lue, de l’organisation à prévoir avec le décalage horaire et une équipe de maintenance constructeur de plus en plus réduite. En soi, l’ancien système permettait de faire énormément de choses mais les cintriers accusaient des pertes de temps en programmation, dues à un affichage très sommaire et à des champs répartis dans de nombreuses pages. La société bc CAIRE connaissait parfaitement les treuils et les équipements électromécaniques. Les équipes arrivaient toujours à remettre en service les axes mais sans jamais être à l’abri d’un arrêt intempestif en cours de spectacle. Si la panne survenait au niveau du logiciel, personne n’était en capacité d’en détecter l’origine. Le manque de fiabilité en représentations était l’un des facteurs de stress le plus important pour les utilisateurs”.

Pupitre secondaire CAT530R Waagner Biro (TC)
Attendus du nouveau pilotage
– Opéra de Lyon
Les premiers échanges entre le service génie scénique, la direction de l’Opéra et la Ville de Lyon ont eu lieu début 2017. À réception du cahier des charges élaboré par Jean-Luc Ponzio, la MOA a lancé l’appel d’offres en octobre 2020, comprenant la mise en place d’une équipe de maîtrise d’œuvre pilotée par la scénographe Clémentine Lebret. Les armoires de commande ont été conservées et modifiées. Elles intègrent les nouveaux switchs et cartes d’axe CAT V5. En revanche, les serveurs réseaux redondants sont installés dans une baie-nodal indépendante (livrée par l’entreprise Waagner Biro). Philippe Pianetti liste les attendus du marché de travaux :
- Travaux de rénovation mécanique sur les équipes frontales*, pose d’un nouveau sélecteur à cames intégrant un codeur absolu, changement du dispositif de pesage ;
- Travaux de rénovation mécanique sur les ponctuels Scenetec, pose d’un nouveau moteur asynchrone avec codeur incrémental, pose d’un sélecteur à cames intégrant un codeur absolu, changement du dispositif de pesage ;
- Travaux de rénovation électrique, nouveau transformateur, nouvelles armoires de distribution, nouveau schéma de liaison à la terre ;
- Remplacement complet du dispositif de pilotage, pupitre, carte d’axe CAT V5, armoire de commande, nodal Waagner Biro ;
- Ajout des nouveaux codeurs absolus et mise en place d’un nouveau système de pesons.
* Les codeurs incrémentaux, remplacés en 2011, ont tous été conservés

Chambre des motorisations des équipes frontales (OL)
– Théâtre du Capitole
Les attendus au Capitole diffèrent de très peu et portent essentiellement sur le système de ponctuels qui, à l’inverse de l’Opéra de Lyon, sont des modèles de ponctuels fixes avec poulie de renvoi. À chaque déport de poulies, le système requiert une procédure supplémentaire de calibrage des fins de course. Les armoires d’alimentation et de commande ont, là aussi, entièrement été reprises. Le reste de la prestation est pratiquement identique, seuls le nombre et les modèles de pupitres diffèrent. Thierry Guignard tient à préciser “qu’avant le lancement des premières phases de travaux, j’ai découvert un équipement en excellent état et parfaitement entretenu. Les dossiers déposés par les équipes de bc CAIRE étaient très bien ficelés, assortis d’une offre attractive très bien placée. L’entreprise, qui a déjà à son actif de nombreuses réalisations et rénovations sur des systèmes de pilotage, était parfaitement au fait en termes de chiffrage. Le chantier s’est déroulé dans les temps avec un planning et des délais parfaitement respectés. Les pesons n’ont pas pu être installés. À l’origine, cette demande expresse émanait de Benoît Becret. Il argumentait que les cintriers se devaient de rester actifs dans le contrôle des charges, point de vue qui, selon les utilisateurs actuels, n’engage que lui”.

Armoire de pilotage et de commande (OL)
Vincent Garcia : L’historique nous avait rendu méfiant envers les systèmes de pilotage fonctionnant en arrière-plan sur un fond de logiciel orchestré par un OS sous Windows ; chat échaudé craint l’eau froide, réaction reflexe qui peut paraître disproportionnée pour les spécialistes du pilotage mais qui reste ancrée dans l’inconscient collectif des équipes de cintriers qui ont souffert de ces nombreux dysfonctionnements.
Rémi Vidal, directeur technique du Capitole, ajoute en aparté que “le fait que le système CAT V5 de Waagner Biro fonctionne intégralement sous OS Linux fut un argument de poids en faveur de la proposition soutenue par bc CAIRE”. Et Vincent Garcia de reprendre et de préciser que “l’équipe de cintriers s’était renseignée sur deux systèmes de pilotage, le système CAT V5 de Waagner Biro et le système IAPI Easy Scene. L’ergonomie, la taille des pupitres, le retour d’expérience des équipes de cintriers déjà équipées, le fait de conserver l’intégralité des treuils et les systèmes d’équipes motorisées, le suivi de nos équipements par l’entreprise bc Maintenance, sont autant d’éléments qui ont fini par nous convaincre du bien-fondé de cette proposition”.

Treuil ponctuel à bras déporté bc CAIRE (OL)
Retour d’expérience
Les équipes de cintriers nous confient “avoir retrouvé, pendant les représentations, une sensation de bien-être due essentiellement à la confiance regagnée dans leur système respectif”. Tous vouent la stabilité du système et sont unanimes sur ce dernier point.
Vincent Garcia : Le gros point fort du nouveau système de pilotage tient avant tout à la flexibilité de la relation homme/machine et à sa fiabilité exemplaire. Les grands écrans tactiles très intuitifs donnent un aperçu immédiat des états et de tous les paramètres utiles aux manœuvres affichées sur une seule page. Les informations sont très facilement accessibles. Le retour d’information des états ne présente aucune latence.
En résumé, la satisfaction des cintriers porte sur les points suivants* :
- Affichage simple et double écran grand format ;
- Affichage du mouvement sur un seul axe, affichage global de tous les axes ;
- Un maximum de données sur un minimum de pages ;
- Un retour d’information très détaillé des machines exploitées sans aucune latence ;
- Chaque machine possède sa propre adresse, les treuils sont interchangeables avec rappel automatique des informations de vitesse, d’altimétrie, de limiteurs, de fins de courses logiciels, … ;
- Pilotage par joystick très souple (manette utilisée essentiellement pendant les phases de montage et de démontage) ;
- Envois des effets en spectacle sous le mode “show control” en mode GO ;
- Organisation des effets sur des groupes de porteuses avec de très nombreuses possibilités, comme par exemple la mise en œuvre de mouvements en yoyo réalisés à partir de plusieurs porteuses (bannes à neige) ;
- Nombreux modes permettant de réaliser des groupes de porteuses sécurisés sur différents niveaux de contraintes ou de sécurisation, du plus ouvert au plus fermé.
* La comparaison fait référence à l’ancien système de pilotage. Certaines nouvelles fonctions décrites ici trouvent leur équivalence sur les offres concurrentes et leurs systèmes de pilotage nouvelles générations.

Anciens treuils ponctuels Scenetec rénovés (OL)
Ergonomie des postes de travail
Jean-Luc Ponzio : Le pupitre principal stationne par défaut en passerelle de commande, face à la cage de scène. Il peut être rapatrié très facilement au plateau. Les pupitres secondaires mobiles (option sans fil activée) sont le plus souvent installés sur des consoles fixes intégrées au garde-corps de la passerelle de commande.
Un pupitre secondaire, placé en avant-poste au niveau du cadre, procure une vision parfaite sur les actions menées au proscenium et dans la boîte à rideaux, le pupitre secondaire situé au niveau du fond de scène reprend la même logique. À l’occasion des travaux de rénovation à l’Opéra de Lyon, il a été décidé de diviser le parc de ponctuels en deux lots. Après sélection, huit d’entre eux ont pu être intégrés à la chaîne de pilotage des axes.
Jean-Luc Ponzio : Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne déplorons plus aucun défaut sur ces équipements. Avec les huit nouveaux treuils à bras et à poulie déportée bc CAIRE, nous totalisons à ce jour seize treuils ponctuels sur les vingt-cinq utilisés dans la précédente configuration. Dans l’année à venir, et selon toute vraisemblance, il devrait y avoir un nouvel investissement sur ce dernier poste.

Coupe longitudinale du Théâtre du Capitole
Formation des cintriers
Vincent Garcia, pour l’équipe des cintriers à Toulouse, explique que “la formation a été réalisée dans de très bonnes conditions et se poursuit en distanciel au jour le jour avec Steve Gergen, notre formateur chez Waagner Biro”. Les équipes du Capitole ont une utilisation très active du système de cintres motorisés. Ils engagent un grand nombre d’axes comprenant les équipes frontales (constituées parfois de plusieurs groupes de porteuses), les treuils ponctuels et des palans motorisés (hors pilotage). Il n’est pas rare qu’en production et en représentation, certaines scènes fassent appel à des actions engageant simultanément plus d’une quinzaine d’axes. Et de conclure avec Vincent Garcia : “Nous reportons journellement nos interrogations ou remarques sur notre main courante. Nous faisons remonter ces informations aux équipes de Waagner Biro qui, sur la base de notre retour d’expérience à chaud, modifient à distance les process qui donneront lieu, par la suite, à de nouvelles mises à jour du système”.

Coupe longitudinale de l’Opéra de Lyon
Notes
(1) Pour rappel, la société State Automation, toujours en activité, affiche sur son site Internet, pour résumer “que depuis la création de Bytecraft en 1984 jusqu’à la transformation en State Automation en 2004, cette société privée australienne se consacre depuis ces trente dernières années à la conception et à la fabrication de systèmes avancés d’éclairage et de contrôle de scène”.
Opéra de Lyon
- Caractéristiques dimensionnelles :
- Ouverture cadre : 12 m à 14 m
- Hauteur du cadre : 7 m à 11,16 m
- Largeur de mur à mur : 33 m
- Profondeur de scène : 15,50 m, face au lointain : 22 m
- Plafonnement des porteuses : 22,20 m, système à 2 grils
- Jauge : 1 073 à 1 160 sièges selon les configurations
- Pilotage :
- Système de pilotage Waagner Biro CAT V5
- 1 pupitre principal CAT562 (double écrans)
- 4 pupitres secondaires mobiles CAT530R (sans fil)
- 8 boîtiers OUTLET500 et 36 arrêts d’urgence intégrés à la chaîne d’arrêts d’urgence du système CAT V5
- Détails des axes :
- 60 équipes frontales motorisées à 1,5 m/s*, CMU : 500 daN
- 3 équipes frontales motorisées d’avant-scène 1,5 m/s*, CMU : 500 daN
- 1 équipe frontale motorisée du rideau d’avant-scène en ouverture combinée, à l’allemande à 1,5 m/s* (porteuse) et à la grecque à 2 m/s* (patience), CMU : 800 daN
- 4 équipes latérales à 1,5 m/s*, CMU : 500 daN
- 8 treuils ponctuels Scenetec (rénovés) de type brouette à 1,2 m/s*, CMU : 250 daN
- 8 treuils ponctuels bc CAIRE (nouveau modèle à bras et poulie déportée) à 1,2 m/s*, CMU :250 daN
* Équipes à vitesse variable
- Maîtrise d’ouvrage : Ville de Lyon
- Scénographie : Clémentine Lebret, agence de scénographie Artsceno
- Direction technique : Fabrice Paris
- Coûts des travaux HT rénovation des cintres de l’Opéra de Lyon : 1,5 M€
- Date de réception des travaux : 18 septembre 2021
Théâtre du Capitole
- Caractéristiques dimensionnelles :
- Ouverture cadre : 10,92 m
- Hauteur du cadre : 8,59 m
- Largeur de mur à mur : 21 m
- Profondeur de scène : 13,65 m, face au lointain : 14,80 m
- Plafonnement des porteuses : 19 m, 1 gril de marche
- Hauteur de scène : 1,03 m
- Jauge : 1 151 sièges
- Pilotage :
- Système de pilotage Waagner Biro CAT V5
- 2 pupitres principaux CAT562 (double écrans)
- Pupitre secondaire mobile CAT530R (sans fil)
- 14 boîtiers OUTLET500 et 22 arrêts d’urgence intégrés à la chaîne d’arrêts d’urgence du système CAT V5
- Détails des axes :
- 54 équipes frontales à trancanage à 1,2 m/s*, CMU : 500 daN
- 1 équipes du rideau d’avant-scène combinée à l’allemande à 1,2 m/s* (porteuse) et à l’italienne à 1 m/s* (patience), CMU : 500 daN
- Pont lumière en translation sur 2 axes à 0,05 m/s à la verticale et à 0,005 m/s à l’horizontale, CMU : 3 000 daN
- 2 équipes frontales sous passerelles du fond de scène à 0,1 m/s*, CMU : 1 000 daN
- 4 équipes latérales à 0,2 m/s, CMU : 250 daN
- 25 treuils ponctuels fixes à poulie de renvoi à 1,2 m/s*, CMU : 500 daN
* Équipes à vitesse variable
- Maîtrise d’ouvrage : Toulouse Métropole
- Scénographie & AMO : Thierry Guignard
- Direction technique : Rémi Vidal
- Coûts des travaux HT rénovation des cintres du Théâtre du Capitole : 1,433 M€ HT
- Réception des travaux : 30 août 2022
Théâtre du Capitole et Opéra de Lyon
- Entreprise mandataire : bc CAIRE / Groupe Baudin Chateauneuf
- Chef de projets bc CAIRE pour l’Opéra de Lyon : Philippe Pianetti
- Chef de projets bc CAIRE pour le Théâtre du Capitole : Frédérick Siauve
- Contrat de maintenance : bc Maintenance
- Système de pilotage : Waagner Biro (sous-traitant bc CAIRE)
- Chefs de projet Waagner Biro : Steve Pereira & Steve Gergen