Sommes-nous prêts ?
Diminution des apports en coproduction, fléchissement de la fréquentation, embouteillage dans les lieux de diffusion, explosion des coûts de production, hausse des prix de cession, enjeux environnementaux et sociaux, … Les défis auxquels fait face le monde du spectacle vivant semblent innombrables. Pas le choix ! Nous voilà contraints de relever ces challenges ! Les institutionnels et les associations de défense de l’environnement en sont convaincus. Reste à savoir si les principaux concernés se sentent prêts. Producteurs, diffuseurs, artistes et spectateurs acceptent-ils ce changement d’ère ? Sont-ils prêts à modifier leurs pratiques et en ont-ils les moyens ?
“La question des publics n’est pas suffisamment posée. Des contraintes économiques moindres que dans d’autres pays où les tournées des spectacles sont la condition de leur existence, une défiance à l’égard de toute dérive vers des logiques de ‘consommation’ et de ‘marché’, la critique de programmation ‘sur catalogue’, une coupure persistante dans les esprits entre formes ‘nobles’ et formes ‘populaires’ : bien des facteurs se sont conjugués pour mettre au second plan, sinon négliger le public.” Cette citation ne date pas de l’ère post-Covid mais de 2004. Elle est issue du rapport Latarjet, commandé par Jean-Jacques Aillagon, alors ministre de la Culture, pour poser les bases d’un plan de soutien à