Tout ce que l’on peut dire après

Eddy D’aranjo, Clémence Delille et Édith Biscaro se rencontrent au TNS, groupe 44. Lui, en mise en scène et dramaturgie. Elles, respectivement en scénographie/costumes et régie/création. Tous trois sortis en 2019 de l’école, Après Jean-Luc Godard, je me laisse envahir par le Vietnam est leur premier spectacle. Ils le cosignent. Rêvée avant Covid, la création s’interrompt et s’écrit au fil des recherches et des expérimentations. À les entendre, rien de ce qui avait été imaginé au départ ne fabrique ce spectacle, inspiré et exigeant, qui prend la forme d’un récit fragmentaire servi par un plateau d’une redoutable précision et d’une beauté troublante.

Je pense avec mes mains

D’aranjo se présente comme un transfuge de classe. Homme délicat à l’œil vif, il débute la conversation en livrant calmement et précisément ce pourquoi, ce en quoi, Jean-Luc Godard a épousé ses contradictions. Une caisse de résonance, une chambre d’écho. S’ensuit un échange passionnant sur l’endroit de sa construction/déconstruction, son rapport au théâtre comme intimidant et fascinant lieu de vérité, sa volonté de réconcilier le théâtre d’art et le théâtre politique. Des mots de Godard, “je pense avec mes mains”, il a fait son miel. “L’idée était de faire le point sur là où nous en sommes

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