Théâtre Firmin Gémier / Patrick Devedjian
Toutes les photos sont de © Patrice Morel
Difficile de croire qu’il est possible d’intégrer autant d’équipements et de fonctionnalités dans une parcelle aussi restreinte. Vu sa situation au plan vertical et comme en témoigne la coupe longitudinale, l’exercice de style est d’autant plus étonnant. L’enfouissement du parterre à presque 5,50 m au-dessous du niveau du sol est une des clés de la réussite du projet. Ces attendus ont permis de produire un ensemble scénotechnique à haute valeur ajoutée et de déployer un dispositif de machinerie entièrement dégagé du pouliage, le tout étant servi par une technologie numérique dernière génération.
Les principales fonctionnalités
Échange avec Jacques Moyal (Architecture & Technique) et Thomas Bordelais, directeur technique adjoint
La destination première tenait au fait de réussir à livrer à l’utilisateur final un espace de répétition modulable transformable de 500 places. Conformément à la demande initiale de l’exploitant, l’espace brut de 21,60 m de large x 30 m se présente sous la forme d’un espace scénique intégré à la salle, sans espace scénique prédéterminé. Le volume est doté d’un gril de charge et d’un gril de marche séparés, l’ensemble recouvrant l’intégralité de la surface de travail. En configuration frontale, les postes de régies sont prévus pour être installés dans la galerie du fond de salle. Le module de tribune télescopique fixe situé à l’arrière reste à demeure et est d’un seul tenant. En revanche, le parterre bas est obtenu par le couplage de quatre modules de tribunes télescopiques mobiles à l’avant et dans le sens transversal. Ces modules de tribunes Master Industrie, équipés de roulettes motorisées multidirectionnelles, sont utilisés lors de la mise en œuvre des différentes configurations. Les modules inutilisés peuvent être regroupés et remisés dans les locaux de stockage situés au niveau -3.
Renforcer la configuration frontale
En phase projet, l’utilisateur a émis l’idée de marquer et de renforcer la configuration frontale. L’implantation de nouvelles passerelles ne devait en aucune manière remettre en cause l’altimétrie constante exigée au cahier des charges. Il a été décidé de décrocher deux passerelles transversales, semi-encastrées, en deux endroits du gril (soit à environ 1,20 m en sous face du caillebotis).
– Passerelles transversales
Ces passerelles sont accessibles depuis des échelles protégées par des portillons. D’une largeur très confortable, ces accès techniques permettent le réglage aisé des projecteurs et leur stockage, sur ou devant le garde-corps opposé. Les projecteurs sont fixés sur des lisses basculantes. Afin d’assurer la sécurité du personnel et malgré la présence des garde-corps, des lignes de vie ont dues être requises. Jacques Moyal explique : “Qu’elles soient basculantes (projecteurs) ou rabattables (poursuites) et ce quel que soit l’angle d’inclinaison préconisé, les organismes de contrôle se montrent, depuis peu, particulièrement tatillons lors des contrôles sur ce type de matériel”. Les lignes de vie, associées à des harnais antichute de personnel, parcourent ces galeries techniques dans leur totalité.
– En conclusion
Nous obtenons ainsi un espace modulable avec une configuration frontale renforcée sans pour autant qu’elle ne soit trop marquée. Ces équipements additionnels restent pratiquement indécelables au plan visuel. Ils n’ont aucun impact sur la courbe de visibilité. À ce titre, deux équipes canadiennes motorisées ont été repositionnées à l’avant du cadre de scène. La zone de rupture est délimitée au premier plan à l’avant du cadre par la présence d’une patience motorisée du rideau d’avant-scène et par les ancrages destinés aux systèmes de diffusion sonore.
L’élévation en arrière-scène
Le corps de bâtiment en élévation à l’arrière du Théâtre est pratiquement enseveli au fond du terre-plein. La construction s’apparente à une épine dorsale qui, à elle seule, englobe plusieurs fonctions essentielles. Elle relie et regroupe l’ensemble des locaux situés sur plusieurs niveaux dont : l’arrière-scène, le monte-décor, les loges, les locaux techniques, la réserve, … L’approvisionnement s’organise depuis la zone de stationnement extérieure située le long du bâtiment. Le chargement, une fois au sol, poursuit sa route au travers d’une petite cour de service couverte. Le matériel est engagé à suivre dans le monte-décor puis est acheminé indifféremment vers les niveaux inférieurs (plateau au niveau R-1, zone de stockage au niveau R-3).
– Monte-décor
La trémie du monte-décor distribue l’ensemble des niveaux depuis l’arrière-scène. Cet axe fédérateur à part entière alimente les espaces de stockage situés en majeure partie au niveau -3. Une attention toute particulière, tant au moment de la construction qu’en cours exploitation, doit permettre à l’équipement de fonctionner sans discontinuer. La moindre panne entraînera une paralysie complète du processus en cours. En conclusion, l’exploitation dépend totalement du bon fonctionnement du monte-décor.
– Arrière-scène
Le rôle de l’arrière-scène se résume essentiellement aux échanges entre le plateau et le monte-décor. Une lourde porte automatique sépare ces deux volumes. La paroi mobile répond à une double fonction avec, d’une part, une mesure d’isolement des volumes entre eux (exigence CF du règlement contre l’incendie) et, d’autre part, l’isolement acoustique vis-à-vis des nuisances sonores extérieures. Elles proviennent en majeure partie de la porte du pylône du monte-décor, accès situé au rez-de-chaussée en communication directe avec le domaine public.
Serrurerie et machinerie scénique
– Principaux attendus
Les chemins de moufles et les passages libres s’étendent sur toute la longueur de la salle, une prescription essentielle qui préserve le coulissement des équipes motorisées à l’intérieur des travées. La clé tenait en pratiquement deux points : déployer l’intégration de la serrurerie sans entacher la capacité altimétrique du volume et produire une capacité augmentée des charges d’exploitation pour ce type de configuration. Citons, à titre d’exemple, les charges d’exploitation du caillebotis du gril de marche, à savoir 150 daN/m2 en charges réparties. La préconisation se justifie par l’exploitation de treuils ponctuels de type brouette à forte capacité en charge (500 daN en respectant les limites de charges admissibles par travée).
L’augmentation des charges d’exploitation engendre le surdimensionnement des charpentes. Les fermes de grande taille entrent en conflit avec le coulissement de bout en bout. Une fois implantées, les équipes canadiennes ne pourront être déplacées que dans leur travée respective.
L’implantation des équipes en sous-face des chemins de moufles simplifie les manœuvres de translation des équipes canadiennes et facilite l’accès aux motorisations lors des opérations de contrôle et de maintenance.
Rien de s’oppose à une répartition différente des équipes coulissantes. Il a été décidé de ne pas équiper la travée située à l’aplomb des régies et de la tribune, l’utilisateur préférant favoriser la configuration frontale dans la première approche de son exploitation.
Des réserves sont prévues afin de pourvoir à l’installation future d’équipements de levage supplémentaires. Les baies, les armoires de commande, les pupitres et le logiciel du système de pilotage de machinerie informatisé Waagner Biro assurent d’ores et déjà cette éventualité. Même si ce n’était pas exigé au cahier des charges, les systèmes de pilotage Waagner Biro sont livrés, par défaut, avec une certification comprenant un critère d’exigence dans l’analyse de sécurité fonctionnelle de la chaîne E/E/PE(1) du niveau SIL3. Les préconisations mécaniques et électromécaniques ont dû être alignées sur le même niveau d’exigence.
Le logiciel intégré aux pupitres de commande comprend, par défaut : le contrôle de la variation de vitesse, la programmation altimétrique, le pesage, le couplage, les paramètres de butées hautes et basses, …
Les treuils ponctuels sont des modèles de type brouette. Ils circulent directement sur le caillebotis. Les modèles suspendus, installés sur poutrelles mobiles, n’ont pu être préconisés comme ce fut le cas par exemple au Théâtre des Quartiers d’Ivry (Manufacture des Œillets à Ivry-sur-Seine). Installer les treuils sur poutrelles mobiles dans le même plan de roulement que les équipes canadiennes aurait produit des conflits lors de la translation. L’altimétrie disponible et les contraintes du Plan local d’urbanisme ne permettaient pas, comme c’est le cas dans la petite salle du Théâtre de Carouge en Suisse, de réaliser un système en deux couches superposées. Dans cette configuration originale, les équipes canadiennes circulent en partie supérieure tandis que les palans ponctuels, suspendus à l’aide de poutrelles mobiles, translatent en sous-face de ces mêmes chemins de moufles.
Néanmoins, la solution retenue permet de livrer une surface de travail au gril entièrement dégagée. Cette organisation facilite les interventions lors du déplacement des treuils ponctuels ou la mise en œuvre éventuelle de palans motorisés complémentaires.
– Pour aller plus en détails
La surface de travail couvre l’intégralité du plateau. Le gril s’organise en cinq travées variant de 5,75 m à 5,90 m dans le sens longitudinal. Les fils d’équipes, au droit des chemins de moufles, traversent la surface du gril de marche dans des passages libres. En usage, ces derniers sont refermés et protégés par des ouvrants. Ces réglettes, réalisées sous forme de lames rabattables (60 mm x 40 mm), sont montées et articulées sur des charnières à piano, leurs axes de rotation étant situés dans l’épaisseur des fers des passages libres. Nous remarquons très nettement la sérigraphie portée sous forme de règles graduées. Ces marquages contribuent à positionner parfaitement les équipes motorisées au droit des emplacements prévus au sol. Lorsque les porteuses sont appuyées ou chargées, les vingt-deux équipes à trancanage bc Caire PCT 3 maintiennent les fils d’équipes parfaitement dans l’axe des passages libres. Les tambours de câbles à trancanage, montés sur vis sans fin, sont amenés à translater lors de la manœuvre (contrairement aux montages à tambours fixes à enroulement du câble inversé). L’orthogonalité est complétée, dans un premier temps, par un groupe de six treuils ponctuels bc Caire d’une charge nominale de 500 daN (à raison de deux treuils par travée à 6,50 m, jusqu’à trois en demi-charge).
Le pupitre de commande principal à un écran Waagner Biro CAT 560 est relayé par un pupitre mobile CAT 530. Ces équipements sont raccordés au réseau sans distinction sur six bornes Outlet 500 installées en salle, en arrière-scène et passerelle périphérique ainsi qu’au gril.
Les ancrages complémentaires
– Résilles latérales
Les parois latérales de salle sont équipées de rails à boutonnières UPE posés tous les 1,20 m. Ces profilés remontent le long de la paroi en pleine hauteur, jusqu’à la sous-face du gril. Ces équipements à hauteur réglable sont destinés à la mise en place des sections de lisses tubulaires horizontales et de potences verticales en perroquets.
– Ancrages circassiens
Les agrès sont stabilisés à partir d’ancrages implantés en parois et au sol. La traction est évaluée à 1 000 daN par point toutes directions, tout en restant dans le plan vertical de l’anneau à plus ou moins 30°. Ces anneaux sont disponibles en parois à une hauteur de 2,70 m ainsi que dans des trappes de plancher au sol.
– Lisses tubulaires complémentaires
Des lisses complémentaires ont été implantées en sous-face des passerelles transversales. Elles sont destinées, entre autre, à la pose d’éclairage complémentaire en salle ou à la fixation de tentures de projection ou de réduction de jauge.
Dans la continuité et selon un principe légèrement différent, deux lignes de rails Halfen ont été implantées en sous-face de la passerelle périphérique. Ces profilés, hors lots scénographiques, implantés avant le coulage définitif de la dalle, contribuent à la fixation de nombreux accessoires dont ceux destinés à la mise en place de lisses tubulaires. Ces tubes supports, implantés dans le sens transversal, permettront, à l’avenir, de compenser et de couvrir les découvertes à l’aide de pendrillons et ce quelle que soit la configuration envisagée. Ils peuvent contribuer à la pose longitudinale d’accessoires et/ou de tentures de projection.
Le parquet de salle
Le parquet recouvrant l’ensemble du plateau technique est constitué de dalles de 1,20 m x 0,60 m en multiplis. Le complexe, d’une épaisseur de 45 mm, est doté d’un contreparement en hêtre teinté noir mat. L’ensemble est posé sur un lit de lambourdes de 40 mm x 80 mm avec un entraxe à 300 mm. La charge d’exploitation à 500 daN/m2 autorise le passage de charges lourdes, notamment des modules de tribunes télescopiques mobiles et la nacelle utilisée pour les réglages.
Jacques Moyal rapporte qu’il rencontre actuellement des difficultés dans la tenue du contreparement des parquets : “Consécutivement aux derniers chantiers traités par notre agence, nous constatons que les surfaces de parquets marquent plus facilement aux passages des charges ponctuelles (nacelles élévatrices et surtout les roues des modules de tribunes mobiles)”.
Le constructeur Master Industrie, interrogé sur cette question aux JTSE, nous rappelait “qu’il avait effectué une série de tests. Les essais réalisés sur des surfaces en parquet ciré se sont avérés très concluants. Le passage à manœuvres répétées des modules en phases de tests n’a laissé, a posteriori, aucune trace due au roulement”.
Jacques Moyal ajoute : “Je pense que la cause probable, et je dis bien probable, serait peut-être à rechercher autour des conditions de stockage et des temps de séchage des essences. Le retour d’expérience démontre qu’un bois, dont le temps de stockage a été écourté, peut être à l’origine de certaines déconvenues. En effet, les fibres trop tendres marquent plus facilement ; elles ont, de surcroît, plus de mal à absorber la lasure et, par voie de conséquence, à tenir la teinte”. La réduction du temps de séchage peut être liée à certains facteurs conjoncturels dont des difficultés d’approvisionnement, une trop forte demande, auxquels viennent s’ajouter les surcoûts éventuels dus aux frais d’immobilisation supportés par les distributeurs, le stockage devant être étalé sur plusieurs années. Une étape essentielle consiste aussi à respecter l’équilibre hygroscopique du bois avant la pose des supports.
L’acoustique variable
Une série d’ouvrants acoustiques coulissants, installés en parois latérales, permet, selon l’usage souhaité, de masquer ou de libérer des surfaces absorbantes. En position fermée, ces panneaux, entièrement lisses, apportent une dose non négligeable de premières réflexions. Des découpes dans la partie basse des panneaux mobiles ont été réalisées avant montage. Ces ouvertures garantissent l’accès constant aux connecteurs des boîtiers lumière et audiovisuel et ce quelque soit la position des panneaux.
Réseaux lumière, raccordements
Les circuits lumières scéniques sont alimentés au travers de cartes gradateurs ETC ETR15AFR intégrant par défaut le mode hybride, gradué et/ou direct on/off (commutable depuis la régie). Les lignes d’éclairage communes seront utilisées indifféremment en mode gradué pour projecteurs traditionnels ou en circuit direct destiné aux projecteurs LEDs, automatiques, lyres, accessoires, …
L’armoire de distribution électrique de tournée installée à vue sur la paroi du mur du fond de scène côté cour propose un large éventail de connecteurs d’une capacité électrique totale relativement importante dans ce type de réalisation. Les raccordements s’effectuent au choix sur des socles de prises de courant en P17 230 V/410 V TRI+N+PE de calibre 32 A, 63 A et 125 A.
(1) Sécurité fonctionnelle des systèmes [E/E/PE] électriques/électroniques/électroniques programmables relatifs à la sécurité
- Espace scénique intégré à la salle
- Monte-décor : monte-charge non accompagné, dimensions intérieures : 2,20 m (l) x 5,20 m (h), 5,40 m (p), charge : 7 000 daN
- Dimensions portes monte-charge, niveau quai : 2,25 m (l) x 5,20 m (h), niveau plateau : 4,70 m (l) x 4,45 m (h)
- Espace de travail brut : 21,60 m x 30 m
- Parquet : complexe en multiplis posé sur simples lambourdes, contreparement en hêtre, teinte noir mat, épaisseur : 45 mm, charge 500 daN/m2
- Dimension de l’arrière-scène : 5 m (l) x 5 m (p), altimétrie utile : 5,30 m
- Aire de jeu : 17,50 m x 8,50 m (configuration bi-frontale)
- Altimétrie :
- Passerelle béton périphérique : 5,48 m
- Passerelles transversales : 8,39 m
- Porteuses plafonnées : 9,20 m
- Gril de marche : 9,94 m
- Gril de charge : 12,20 m
- Caillebotis : maille de 65 mm x 40 mm (au centre), maille 20 mm x 20 mm (en périphérie), charge d’exploitation répartie : 150 daN/m2
- Charge d’exploitation des chemins de moufles : 500 daN répartis
- 22 équipes canadiennes à trancanage bc Caire PCT 3*, charge 500 daN, 0,4 m/s
* Équipes à vitesse variable, porteuses doubles : 17 m (l), altimétrie : 9,20 m - 6 treuils ponctuels, charge : 500 daN, 1,20 m/s à raison de 2 treuils par travée à 6,50 m, 3 en demi-charge
- Distance entre passerelles de scène : 18 m
- Patience du rideau d’avant-scène motorisée à vitesse fixe
- Pupitre de machinerie principal Waagner Biro CAT 560
- Pupitre de machinerie mobile Waagner Biro CAT 530
- Profilé UPE à boutonnières, lisses horizontales entraxe 1,90 m, lisses en perroquets 50 cm
- 6 ancrages circassiens, charge : 1 000 daN/m2
- 1 patience manuelle de fond de scène
- 1 cyclorama PVC blanc 15 m (l) x 7 m (h)
- Pupitres lumière MA Lighting grandMA3 light, ETC Gio @5, ETC Wings 20 faders, ETC Congo Junior, DMX splitter Enttec RDS8
- Baie de gradateurs ETC Sensor 3, 170 circuits hybrides ETC ETR15AFR, rack mobiles de gradateurs Robert Juliat & ADB 3 kVA et 5 kVA
- Projecteurs traditionnels : Robert Juliat, ADB, Scenilux, …
- Projecteurs LEDs et lyres : ETC Source Four LED Series 3 Lustr, Robe T1 ProfileTM, …
- Pupitres de mixage : Yamaha CL5, switch Cisco SG350-20, stage boxes Yamaha Rio , Rio 3224-D2, interface 16×16 AES3 / IP Dante Focusrite RedNet D16
- Diffusion façade : L-Acoustics KARA II + SB18
- Diffusion retours : L-Acoustics X12, X8
- Amplification : amplificateurs LA4X, …
- Intercommunication : Clear-Com FreeSpeak II®, Bell Pack FS II-BP, HelixNet® HRM-4X, HKB-2X
- Vidéoprojecteur DLP : Panasonic PT-RZ12KE WUXGA 12 000 lm
- Direction technique : Jean-Marc Lesieur
- Directeur technique adjoint : Thomas Bordelais
- Acoustique : Altia
- Machinerie : bc Caire
- Pilotage machinerie : Waagner Biro
- Tribunes télescopiques et fauteuils : Master Industrie
- Équipements scéniques et audiovisuels : Lagoona