Pierre Grosser

 

“Russes et Chinois ne se placent pas dans une dynamique de Guerre froide”

Pierre Grosser est historien, spécialiste des relations internationales. Il revient avec nous sur le terme de “Guerre froide”, souvent utilisé par journalistes et politiques pour évoquer des périodes de tensions entre puissances.

Les commentateurs des relations internationales ont facilement recours à ce terme. Pourquoi cette facilité à utiliser cette expression pour qualifier des situations très diverses ?

Pierre Grosser : D'abord, il faut indiquer que nous avons souvent tendance à faire des analogies historiques plus ou moins pertinentes pour parler d'un fait d'actualité. Dès que les Américains et les Russes se rencontrent, on se demande si ça va être Yalta ou Munich. Mais il faut aussi avoir à l'esprit ce que fut la Guerre froide pour ceux qui ont vécu cette période. Ce fut un élément structurant pendant 40 à 50 ans. C'est quelque chose qui pèse. Nous avons tendance à faire des comparaisons assez rapides. Concernant les journalistes, beaucoup ont grandi durant la Guerre froide. Beaucoup de commentateurs qui interviennent dans nos grands journaux ont vécu à cette période. Et puis ce terme permet de qualifier

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