Bleu du Vercors-Sassenage, Noix de Grenoble, Saint Marcellin, Picodon, Ravioles du Royans, Murçon de la Matheysine, Chartreuse, Côteaux du Voironnais, Gratin dauphinois, … Le Dauphinois regorge de plaisirs et découvertes culinaires. Il a donc suffi au vaisseau amiral qu’est la MC2 (ancien Cargo, une des Maisons de la Culture historique conçue par l’architecte André Wogenscky à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, inaugurée par André Malraux et labellisée “Patrimoine du XXe siècle”) de réserver un espace pour faire pénétrer les saveurs locales en agréments aux spectacles donnés dans les trois salles. Cette cantine chic a été gérée par le traiteur Païza, avant internalisation et passation à Ursula Bennett et Sophie Ledoux depuis septembre dernier.
L’esprit cantine
C’est vrai que le lieu en impose. La MC2 regroupe le CCN2 (Centre chorégraphique national de danse contemporaine) aujourd’hui dirigé par Yoann Bourgeois et Rachid Ouramdane et une Scène nationale dirigée par Jean-Paul Angot. Et les volumes nécessitaient un aménagement sympathique afin que les spectateurs puissent se restaurer à l’arrivée. La Cantine accueille sous la forme du casse-croute de qualité. L’espace est joliment agrémenté de petites guirlandes. Sets de tables rouges, serviettes à carreaux, verres à vin posés sur table, l’endroit inspire la Savoie sans appuyer la tradition. Une petite estrade délimite l’espace. Ursula Bennett, qui tient les rênes du lieu depuis que le service a été créé, choisit tous les produits et prépare absolument tout sur place. “Nous faisons une cuisine très simple mais nous faisons tout nous-même. Tout est fait sur place. Des soupes, petites assiettes apéros avec des produits locaux, salades, tartes salées, quelques pâtisseries, des hot-dog nous construisons la carte progressivement en observant.” Selon Ursula Bennett, les prédécesseurs avaient donné le “la” d’une cuisine locale avec des produits de qualité, ce qui a permis de créer un rapport de confiance avec le public. Les tarifs varient entre 3 et 10 €, pensés pour être très accessibles.
Des produits locaux
Si la carte est très classique, à l’instar des Quartiers d’Ivry, les fondamentaux sont présents : soupes, assiettes de charcuterie et de fromages de la région, petites salades du moment et pâtisseries. En réalité, cette première saison réalisée en interne a été l’occasion pour Ursula Bennett de tester produits et fournisseurs. Aussi la carte n’est pas figée à ce jour. Elle compte développer la carte des vins en particulier, trouver un bon brasseur pour la bière et étendre le nombre de ces fournisseurs. À ce jour, ils travaillent avec la SICA du Granier à Entremont-le-Vieux, fabricant de fromage de montagne au lait cru, avec la coopérative du Vercors à Villard-de-Lans, producteur de Bleu du Vercors-Sassenage, avec le Chaud-Pain, une petite boulangerie de quartier qui les fournit en pains classiques et spéciaux. L’idée à la rentrée prochaine est d’agrémenter cette cantine dauphinoise en vins et bières.
À suivre.