Christian Duquennoi

“Nous devons modifier nos rapports culturels aux déchets”

Christian Duquennoi est ingénieur chercheur à l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture. Il est spécialisé dans la recherche de la valorisation des déchets. Pour lui, un meilleur traitement de nos déchets passe notamment par une évolution des relations culturelles que nous entretenons avec eux. Qu’est-ce qu’un déchet pour le chercheur que vous êtes ? Christian Duquennoi : Pour moi, du point de vue de la science, le déchet est le propre du vivant. Mais un déchet peut être aussi cosmique : les galaxies et les étoiles exportent de l’énergie sous forme de rayonnements. La lumière visible du soleil est un déchet pour ce dernier. D’autre part, les organismes vivants et les écosystèmes sont des structures dites “dissipatives”. Pour perdurer, elles doivent toutes être parcourues par des flux de matière et d’énergie, sinon elles meurent. C’est notamment le cas des hommes et des sociétés humaines. Par convention, on appelle “déchet” tout ce qui sort d’une structure dissipative. Les sociétés humaines produisent divers types de déchets : des solides, liquides (eaux usées) et gazeux. Nous avons une vision négative des déchets. Mais ils peuvent être essentiels à la vie... Oui, tous ne sont pas nuisibles. Par exemple,

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